L'ARIÈGE, AUX EAUX TURBULENTES, DEPUIS SES AFFLUENTS (09)

Résumé de notre deuxième semaine de vacances halieutiques 

Période : septembre 2024 

L'Ariège est une rivière qui comporte des secteurs très variés pour pratiquer la pêche, avec des rapides, des fosses et des zones plus calmes.

Cependant, avec Pascal et Peggy, nous sommes partis pour lui rendre visite plus haut dans la montagne, dans des courants plus en devers et avec une atmosphère plus sauvage aussi.

... Tentons de percer les mystères de ces eaux chaotiques.

... Nous sommes très heureux de se retrouver de nouveau pour partager ces moments de pêches tout en découvrant.

Généralement, en cette période, les conditions climatiques sont favorables à la pêche : l'eau commence à refroidir après les chaleurs estivales, ce qui peut stimuler l'activité des poissons.

... Cependant, depuis le début de nos vacances, il faut composer avec un autre paramètre météorologique, ce sont ces pluies abondantes et régulières.

Le quatuor a trouvé un accès à la rivière. Enfin, moi, j'endosse le rôle de la voiture balaie et je me fais plutôt guider vers un endroit qui semble très attirant. Ça a l'air très varié aux niveaux des postes. 

Le truc sympa est qu'il n'y a pas d'herbiers qui tapissent le fond, ça, c'est vraiment top, ça va me changer du camping.

… Pascal dégainera le premier malgré une partie de pêche qui commence timidement. 

Ce beau pool profond est à explorer… Mes deux cocos complotistes s'y collent. 

Peggy, comme à son habitude, est toujours méthodique. Elle ne peut se satisfaire que d'une belle dérive où elle fera passer ces nymphes au plus proche de ces demeures potentielles, au risque d'accrocher… Et elle y parviendra.😬

Et à force de s'impliquer, elle réussira à faire sortir une de ces habitantes… Mais franchement, c'est compliqué pour l'instant. Les poissons sont bien loin de nous sauter au coup pour nous souhaiter la bienvenue.

… La fin de saison attire les pêcheurs au bord de l'eau et on en a vu quitter ce parcours… Espérons qu'ils n'ont pas vacciné toutes les truites du secteur. Cependant, dans un premier temps, on choisit d'essayer, histoire au moins de découvrir ce tronçon.   

… De temps à autre, certaines petites viennent grignoter la nymphe qui passe à portée d'elles. 

Même si ce n'est pas toujours facile de pêcher à 4 ici, on tente de se repartir les plus beaux potentiels.

Ça me permet aussi d'observer la manière d'opérer de chacun… Et si je dois comparer la façon de faire de Peggy et de Pascal… Et bien, il y a quelques différences dans la manière de conduire leurs lignes.

Peggy aurait plus tendance à tenir sa canne plus verticalement, alors que Pascal a une posture de celle-ci plus horizontale.

… Enfin, il me semble, c'est un peu comme cela que j'occupe mes moments de pauses contemplatives et il y en a... Quel bonheur aussi de profiter de ce spectacle... Et j'avoue que ça m'avait beaucoup manqué. 

… Malika, quant à elle, elle est souvent bien trop loin pour que ma cataracte me permette de donner un avis... voir même de la localiser.

Mais le plus important, c'est d'avoir le plaisir de partager une belle journée entre potes. D'autant plus que le beau temps est au rendez-vous.

Coté pêche, la soirée se révélera plus intéressante… Il y se prendra des truites et même des ombres.  

Félicitations à Pascal qui a été très réactif quand il a repéré des gobages… Il a rapidement passé en sèche, avec une mouche qui l'a couronné de succès. 

Personnellement, je serais ravi de valider un montage de cet hiver… Avec cette mouche bleue.

Le lendemain, on prend les mêmes et on recommence, mais sur un autre secteur plus en devers et avec des eaux plus tendues. 

Si vous cherchez les éclaireurs, ils sont là  !

...  Bon, ok, je ne suis pas le plus rapide du groupe non plus, mais dans certains bouquins, il est mentionné qu'il faut avancer doucement dans l'eau... Alors je m'applique.  

Ce tronçon a vraiment un beau potentiel au niveau des caches… c'est un paradis pour les truites. Enfin, il me semble, car c'est bien en été que l'on peut réellement se rendre compte du potentiel d'une rivière, notamment parce que c'est à ce moment-là que les eaux sont censées être les plus basses.

… Les seules bonnes analyses que je puisse faire aujourd'hui, c'est que là, tout est faussé. Les eaux sont si abondantes  que l'on se croirait au printemps. 

Avec ce surplus d'eau, je me sentirai très vite limité au niveau du poids de mes nymphes, ceci malgré un tandem en  2 fois 3.8 en tungstène, ça passe bien trop vite, je sais déjà que cet hiver il va falloir que je monte encore plus gros, car je suis résigné à pas pêcher tous les courants, mais seulement là ou les nymphes passent à une vitesse acceptable pour qu'une truite puisse la saisir.

Pascal, lui, pêche beaucoup plus lord, il a l'avantage de connaître ces lieux tumultueux et d'avoir mieux anticipé ce type de partie de pêche que moi.

... Personnellement, j'étais bien loin de m'imaginer qu'il aurait fallu se munir de nymphes que l'on utilise plus à la fonte des neiges, si l'on veut comparer la force des courants de ces deux périodes différentes. 

Malika aime ce joli parcours, elle aussi est surprise de rencontrer des eaux aussi en mouvement en septembre... En général, à cette période, c'est bien souvent le contraire.

Ha, je connais ces nymphes... bien vu ! 

La partie de pêche est correcte… Mais je retiendrai surtout ce très beau parcours… Merci les z'amis

  ... Et vous aussi, jeunes promesses.   

Retour au bungalow pour promener mademoiselle… Elle aussi avait envie d'un petit moment nature. 

On sortira les cannes pour profiter encore… Et je me rappelerai que  pour l'occasion Pascal fera un très joli poisson en sèche… Avec sa mouche magique du moment. 

À la suite de cela viendra de nouveau une période pluvieuse et des températures en baisse... Et quand le temps se révélera plus sympa pour pratiquer, bon nombre de pécheurs sentant la fermeture arrivée, ont eu la même idée que nous... Que de monde au bord de l'eau.

… Un soir au camping, j'ai compté 7 pêcheurs sur 300 mètres de rivière... C'était beaucoup trop pour nous et pour les truites.

Mais je voulais absolument essayer ma nouvelle canne autrement qu'en pêche en nymphe… Pressé sans doute de ressentir son comportement avec la petite rallonge d'un pied (en moins) ... Ceci pour la passer de 10 pieds 6, à 9 pieds 6, afin de pratiquer la pêche en sèche... Je fus rapidement rassuré et conquis.

... Après quelques lancers pour prendre la pleine mesure de cet outil, je parviendrai à faire des posés plus en courbes en jouant aussi sur la longueur de ma pointe… Des souvenirs de pêche en rivière que j'avais beaucoup entériné pour pratiquer davantage la pêche en sèche en lac de montagne. 

… Les réflexes semblent encore là... Pêcher dans ce secteur demande de la discrétion. Il faut l'aborder de loin, car les eaux sont plus basses ici. Il y a aussi moins de reliefs sur l'eau pour masquer ma présence.

Stratégiquement, je suis venu en avance pour le coup du soir, parce que ce spot est très convoité pour la pêche en sèche.

… Pour le reste, ça prendra du temps pour que la rivière se réveille... C'est dans la pénombre que les poissons deviennent actifs. 

Il y a des petits éphémères plutôt de couleur naturelle/claire que j'estime en taille 16 qui sortent de l'eau de temps à autre... Je vais tenter d'en profiter. 

 Il m'a fallu du temps aussi pour trouver ce qui allait séduire cette dame… J'essayais avec des mouches qui s'avèreront pêcher trop haut sur l'eau, mais j'avoue que c'était confortable, car je les voyais mieux.

… Un montage plus brouillon en oreille de lièvre d'épouillée fera l'affaire... Un rond se forme vers l'endroit où je pose la mouche, je ferre sans conviction et c'est l'apothéose… Moi aussi, je tiens enfin ma belle Fario en sèche.

Juste le temps de faire deux photos et hop, elle m'échappe des mains, ce qui donnera cette photo un peu floue, mais sympathique quand même… Je suis ravi et gâté par ce moment de grâce… Quel plaisir intense,

Une autre satisfaction dans cette fin de semaine est d'avoir également validé cette mouche verte que je n'avais pas encore eu l'occasion d'essayer en version noyée.

mouche verte sans lestages à fait ces preuves (montage en potence)

Ma dernière sortie de la semaine, je la ferai dans un affluent en solo... Il y a vraiment beaucoup trop de pêcheurs autour du camping et ça m'embêtait vraiment de ne pas rendre visite à celui-ci.

… Pourtant, il fait froid, 6 degrés, de plus, il y a du vent... Et Malika me dit : "non, non, non, ce n'est pas pour moi, ça caille de trop." ... Vas-y solo.

Du coup, j'y suis allé un peu au pif, en faisant plusieurs arrêts pour trouver un coin qui me paraissait sympa… Et plus à l'écart de la vie citadine.

... Voici l'endroit choisi, c'est très cascadeur, mais j'ai plus de repaires dans ce type d'univers… Les coups sont bien marqués, c'est ce que j'aime et que j'ai plus l'habitude de pêcher. 

La pêche en torrents ou en rivières rapides peut être très excitante… Et j'ai réellement hâte d'essayer.

C'est très nuageux, le soleil pointe son nez de temps à autre. J'ai plusieurs options dans la voiture, mais comme j'avais commencé mon séjour, je choisis la canne pour pêcher en toc/nymphe, histoire de mieux aborder les postes sous la frondaison.

... Et là-derrière ce caillou immergé ?   

… Une demoiselle m'attendait, ça fait toujours plaisir de ne pas être capot.

C'est compliqué par endroit, l'idée est de ne pas se mettre en danger quand on c'est isolé... Et s'il y a un bain à prendre, je préfère amplement attendre de rentrer à la maison.

La pêche en torrents est quelque chose pour moi de très exaltant. De plus, je suis seul, je peux aller à la vitesse que je veux pour analyser toutes les situations du moment… La lecture de l'eau est sans doute le paramètre le plus important. 

Les poissons se cachent souvent derrière les rochers ou les branches. Ces structures offrent des zones d'ombres et de calmes et c'est très sécurisant pour une truite.

… Cependant, aujourd'hui, le soleil fait des apparitions furtives… C'est même sombre parfois.

… Il faut tenter de faire un bon choix, la bonne couleur de nymphe peut aider à la réussite d'une partie de pêche...

Je pendrai plusieurs truites de cette taille, seulement avec deux types de nymphes : une est montée avec du faisan et l'autre avec du lièvre.

… Montage : pointe suivie d'une seule nymphe, afin d'être plus précis pour atteindre un poste protégé par la végétation ou même par des branches immergées.   

C'est vraiment un merveilleux parcours pour la pérennité de la truite, il y a une multitude d'endroits pour se cacher...  Voilà la base d'une rivière à fort potentiel.

Car ce sont bien les caches qui déterminent le nombre de poissons à accueillir. S'il n'y a pas cela, vous pouvez déverser autant de juvéniles que vous voulez, ils ne trouveront pas de quoi s'installer... Donc, c'est du temps perdu. 

... Coté pêche, voilà ce que j'espérai en taille et je sentais bien qu'ici, c'était possible.

 Pour reprendre l'écriture de ce qu'il est bon pour une truite : une eau fraiche et bien oxygénée ne suffit pas non plus pour avoir une population pérenne.

Serte, une truite préfère des températures comprises entre 10 et 18 °C. Mais ce n'est pas tout, il lui faut aussi des courants modérés, où elle peut se cacher et se reposer derrière des obstacles comme des rochers ou des branches immergées où elle se sentira en sécurité.

...  Pour sa pérennité, il lui faudra trouver aussi des zones à substrat avec un gravier, avec une certaine granulométrie pour pouvoir déposer ses œufs (taille qui varie de 2 à 6 centimètres de diamètre). 

... Et si tous ces paramètres sont réunis, cela donne un bon indicateur de la santé écologique d'un ruisseau, qui est capable de s'autogérer et donc sans ajouter de nouveaux arrivants.

… Le parcours est sportif, je chemine de pierres en pierres, mais ce que je redoutais arriva.

La remise à l'eau de ce joli sujet me fera trébucher, la perte de l'équilibre me fera chuter sur le côté qui deviendra trempé comme une soupe...... Brrrrrr... gla, gla ! ... Quel réveil pour un endormi ! 

... J'ai quand même eu le réflexe de jeter ma canne dans la végétation avant de toucher le fond de l'eau... Mais pas de casse, juste que l'eau froide n'est pas chaude, c'est vivifiant !  

… Heureusement, avec l'expérience, j'ai toujours du change dans la voiture... J'y retourne sans tarder. 

À la voiture, un beau sedge roux fait son apparition…  Il y a eu sûrement des éclosions dans le secteur.

Me voici de nouveau en poste, avec un haut sec… Car, j'ai encore envie de pêcher un peu, je veux profiter au maximum de ma dernière session de pêche.

Je ferai encore quelques jeunettes et je parviendrai à faire un plus beau spécimen en guise de récompense. 

 Le soleil est parti, j'ai trop froid maintenant, il est temps de rentrer... Je suis comblé.

… Adieu, joli affluent... Je regrette juste de ne pas être venu par ici avant, vraiment... Car j'ai beaucoup aimé.  

Ici, il y a une ripisylve superbe (pour les poissons, mais pas pour mes nymphes)

... Elle endosse le rôle de régulateur thermique pour nos rivières. C'est un paramètre super important en cette période de réchauffement climatique... Elle protège également de l'érosion des sols.

 Pour les poissons, c'est de l'ombre et de la sécurité, car ils  peuvent se cacher dans les tissus racinaires où ils trouvent des ressources alimentaires peuplées de larves d'insectes.

.. En résumé, une bonne ripisylve est essentielle pour la santé de nos écosystèmes aquatiques... Ne l'oublions pas. L'avenir de nos futures belles parties de pêche en dépend. 

Pour conclure voici  une petite vidéo , bon visionnage et à bientôt pour la poursuite de nos vacances dans le 09

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